L’hémangiome infantile est une anomalie vasculaire superficielle. Elle fait partie des tumeurs vasculaires.
Il s’agit d’une tumeur vasculaire fréquente mais de forme bénigne. Elle touche moins de 10% de nourrissons et environ 30 % d’enfants prématurés.
Sur le plan histologique, il s’agit d’une prolifération des cellules endothéliales qui réalisent une masse cellulaire qui s’alimentent et se drainent par des néocanaux vasculaires.
Évolution des hémangiomes
Les hémangiomes infantiles apparaissent le plus souvent après la naissance ; quelques jours ou quelques semaines après. Entre le 2ème et le 8ème mois, l’hémangiome connaît une progression rapide. Puis, se stabilise avant de connaître une lente involution entre 2 et 12 ans.
Dans 75% des cas, l’hémangiome régresse totalement sans traitement. Mais, elle peut laisser des séquelles telles que des cicatrices blanchâtres, un aspect de peau brûlée, des résidus fibro-adipeux, des télangiectasies, etc., pouvant nécessiter une chirurgie esthétique en Tunisie pour s’en débarrasser.
Formes et types d’hémangiomes
Cliniquement, on distingue 3 principales formes d’hémangiomes:
- La forme tubéreuse, essentiellement superficielle, caractérisée par des tâches rouges, d’une surface irrégulière et saillante
- La forme cutanée, qui touche le derme profond et se manifeste par une tuméfaction ferme, elle est élastique et chaude de couleur bleutée ou rosée
- La forme mixte parce qu’elle associe les 2 aspects précédents. La forme sous-cutanée dans ce cas se manifeste seulement quelques mois après la régression de la partie tubéreuse.
Il existe divers types d’hémangiomes en fonction de leur localisation.
- Situé sur le nez, on parlera d’hémangiome cyrano;
- sur les lèvres, d’hémangiome labial;
- sur les paupières, d’hémangiome orbito-palpébral;
- au visage, on peut avoir un hémangiome segmentaire du visage;
- et dans la région du cou et du menton, de l’hémangiome cervico-maxillo-mentonnier qui est le plus souvent associé à un hémangiome laryngé.
Les hémangiomes sont généralement associées à d’autres anomalies structurales comme le syndrome de Phaces et le « pelvis-sacral » syndrome.
Complications des hémangiomes
Les complications des hémangiomes sont rares et dépendent principalement du type d’hémangiomes et de sa localisation.
On peut dans ce cas avoir une nécrose (seulement pour la forme tubéreuse), une ulcération se manifestant par des douleurs, des saignements, une surinfection. Ce type peut mettre en péril la vie du patient. Sinon, on peut avoir des séquelles comme des cicatrices inesthétiques.
Traitement des hémangiomes
Dans 70 à 80% des cas, on constatera une régression spontanée des hémangiomes sans qu’il n’en résulte des séquelles. Ainsi, on s’abstiendra de faire traiter une hémangiome de petite taille, située sur une zone peu dangereuse et moins exposé aux regards. Il en sera ainsi pour les hémangiomes localisés sur le bras, l’épaule, à la nuque, etc.
Le traitement de l’hémangiome peut être envisagé principalement dans les cas où le pronostic fonctionnel et vital est engagé. Principalement, si l’hémangiome entraîne par exemple une occlusion cérébrale, une dyspnée laryngée, une ulcération ou si l’hémangiome à une taille volumineuse et qu’elle déforme le visage ou provoque une insuffisance cardiaque.
Dans ces cas, le traitement peut être médical ou chirurgical. Le traitement médical de l’hémangiome nécessite une antibiothérapie et des antalgiques pour le traitement des nécroses.
En outre, on peut prescrire du propranolol pour stopper la croissance et favoriser l’affaissement de l’hémangiome. Pour une décroissance progressive, une corticothérapie sera prescrite, notamment de l’interféron.
Le traitement chirurgical permet principalement de réparer les séquelles de l’hémangiome.